C’est la céréale de tous les repas, de toutes les saisons, de toutes les régions.
Le maïs est au cœur de l’alimentation camerounaise et pourtant, son potentiel économique reste loin d’être exploité.
Derrière chaque champ se cache une promesse : nourrir, transformer, exporter.
Voici 5 opportunités majeures qui font du maïs une culture stratégique pour le Cameroun de demain.
Combler le déficit local
Chaque année, la demande nationale dépasse la production.
Les besoins sont estimés à plus de 3 millions de tonnes, alors que la production moyenne reste autour de 2,5 millions de tonnes.
Résultat : le pays importe régulièrement pour alimenter l’industrie et l’élevage.
Augmenter la productivité locale n’est donc pas une simple option : c’est une nécessité économique.
Les investisseurs qui s’y positionnent captent un marché garanti, soutenu par une demande intérieure en constante croissance.
Développer la transformation
Semoule, farine, provende, huiles, snacks, boissons énergétiques…
Le maïs peut se décliner sous de multiples formes, mais la transformation locale reste encore embryonnaire.
Moins de 20 % du maïs produit au Cameroun est actuellement transformé.
C’est une opportunité industrielle majeure : créer des unités locales capables de réduire les importations, valoriser la matière première et approvisionner les marchés régionaux.
Chaque tonne transformée localement, c’est plus d’emplois, plus de valeur ajoutée, et moins de devises perdues.
Répondre à la demande de l’élevage
L’essor des élevages avicoles et porcins tire la consommation de maïs vers le haut.
Aujourd’hui, près de 40 % du maïs produit sert à l’alimentation animale — une proportion appelée à croître avec la professionnalisation du secteur.
Les fabricants de provende peinent à s’approvisionner régulièrement, et certains doivent importer.
Renforcer la production nationale, c’est donc assurer la sécurité des filières animales locales et stabiliser les prix.
Explorer le marché sous-régional
Le Cameroun n’est pas seulement un consommateur : il peut devenir un exportateur stratégique.
Dans la CEMAC, les pays comme le Tchad, la RCA ou le Gabon dépendent largement des importations de maïs.
Avec sa position géographique et ses infrastructures de transport, le Cameroun peut devenir le grenier céréalier de la sous-région.
Les marges à l’exportation sont prometteuses, surtout pour les acteurs capables de garantir la qualité, le séchage et le conditionnement.
Miser sur l’innovation agricole
Le maïs est une culture qui répond très vite à la technologie.
L’irrigation, les semences hybrides, la fertilisation raisonnée ou la mécanisation permettent de tripler les rendements :
de 2 à 3 tonnes par hectare en culture traditionnelle, on peut atteindre 6 à 8 tonnes en intensif.
Les exploitants et entreprises agricoles qui misent sur l’innovation bénéficient d’un avantage compétitif durable et deviennent les acteurs d’une nouvelle révolution agricole camerounaise.
Une filière stratégique en devenir
Le maïs n’est pas qu’une culture vivrière : c’est un pilier économique qui relie l’agriculture, l’industrie, la sécurité alimentaire et même l’exportation.
Sa croissance rapide en fait une filière d’avenir, capable de soutenir la souveraineté alimentaire du Cameroun tout en créant de la richesse locale.
Pour aller plus loin, découvrir les chiffres détaillés, les zones à fort potentiel, les projections financières et les risques clés,
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