On le trouve dans les marchés animés, dans les infusions du matin, dans les plats relevés et même dans certaines boissons artisanales.
Le gingembre fait partie de la vie quotidienne camerounaise.
Mais derrière son parfum chaud et son goût piquant, se cache une filière puissante, encore trop silencieuse.

 

L’or qui pousse dans nos sols

Le gingembre est de ces plantes modestes qui ne font pas de bruit.
Et pourtant, dans chaque racine se cache un potentiel économique immense.
Une culture qui pousse vite en à peine 7 mois de cycle et qui relie le paysan du village à des marchés situés à des milliers de kilomètres.

Aujourd’hui, plus de 70 % du gingembre camerounais est produit dans les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, mais moins d’un cinquième est réellement transformé localement.
Autrement dit : la richesse quitte le pays dès la récolte.

Ce n’est pas qu’une plante. C’est une promesse de revenus, de dignité et de transformation locale. Une opportunité de montrer que le Cameroun ne se contente pas de produire : il peut créer de la valeur, innover, exporter et inspirer.

 

Une épice universelle, un marché sans frontières

Dans la restauration, les l’industrie de la beauté, le gingembre a conquis le monde.
De New York à Lagos, de Douala à Paris, il est devenu un ingrédient universel  symbole d’authenticité et de vitalité.

Le marché mondial du gingembre affiche une croissance estimée à plus de 9 % par an, tirée par la recherche de produits naturels et de remèdes à base de plantes.
En 2024, il pesait plus de 8 milliards de dollars. Et la demande continue d’augmenter, portée par les industries agroalimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques.

Et pendant que la planète en consomme toujours plus, le Cameroun reste un géant endormi.
Nous avons les terres, le climat, le savoir-faire mais n’avons pas un écosystème pour transformer cette richesse naturelle en empire économique.

 

Quand la terre parle, il faut l’écouter

Derrière chaque plantation de gingembre, il y a une histoire humaine : celle d’un agriculteur passionné, d’une femme qui fait sécher les racines au soleil, d’un jeune entrepreneur qui rêve d’exporter sa production. Mais il y a aussi les obstacles : la logistique, le manque d’équipement, la difficulté à accéder au financement.

Chaque année, près de 25 % des récoltes se perdent faute de moyens de conservation ou de transport adaptés. Et pourtant, un hectare de gingembre bien exploité peut générer plusieurs millions de francs CFA, un potentiel qui pourrait changer la vie de milliers de producteurs ruraux.

Chaque racine de gingembre est une graine d’espoir. Espoir d’un secteur mieux organisé, de chaînes de valeur locales fortes, de produits transformés qui portent fièrement le label Made in Cameroon.

 

Ce que beaucoup ne voient pas encore

Le gingembre, ce n’est pas qu’une épice : c’est une porte d’entrée vers un marché mondial en pleine expansion, un levier de diversification agricole, un signal fort pour une nouvelle génération d’investisseurs et d’entrepreneurs.

Pendant longtemps, nous avons exporté la matière brute et importé les produits finis. Mais l’avenir appartient à ceux qui oseront inverser cette logique. Le gingembre peut être ce point de bascule.

 

Le moment d’agir, c’est maintenant

Le Cameroun n’a pas besoin d’attendre pour être grand car les terres sont prêtes. Les hommes et les femmes sont prêts. Ce qu’il faut maintenant, c’est une vision, une structuration, une stratégie.

Les projections sont claires : la consommation mondiale de gingembre pourrait doubler d’ici 2030. Ceux qui auront su s’organiser aujourd’hui seront les acteurs incontournables de demain.

Parce que le gingembre n’est pas qu’une racine.
C’est un symbole de ce que notre économie peut devenir :
créative, audacieuse, tournée vers le monde et fière de ses racines.

 

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  • Et les leviers stratégiques pour transformer cette épice en véritable moteur économique.

Le gingembre n’est pas seulement une saveur. C’est une vision.
Celle d’un Cameroun qui croit en la richesse de sa terre et au pouvoir de ses idées